« 13 juin. Encore une de ces magnifiques journées de la Sierra, au cours desquelles on a l’impression de se dissoudre et d’être absorbé, puis envoyé tout palpitant on ne sait trop où. La vie ne semble ni longue ni courte, et nous ne songeons pas plus à gagner du temps ou à nous dépêcher que les arbres et les étoiles. Voilà la véritable liberté, voilà une excellente et pratique sorte d’immortalité. »
« Marcheur infatigable, géologue éclairé, pionnier de l’écologie » (B. Matthieussent), John Muir mena, en 1869, une transhumance estivale dans les montagnes californiennes. Il publiera quelques années plus tard Un été dans la Sierra, journal de bord et de contemplation relatant son voyage. Nous le suivons ici au commencement de ce parcours, en arpenteur émerveillé d’une nature « sauvage et sacrée ».