Un petit coup de main pour bien choisir vos chaussures d’alpinisme ?
La chaussure d’alpinisme performante, protectrice et sécurisante
En haute altitude, hors sentiers, pour évoluer en toute sécurité vous avez besoin du vrai maintien d’une chaussure confortable, mais surtout performante, protectrice et sécurisante : c’est le rôle de la chaussure d’alpinisme. Nous avons vu dans notre guide pour bien choisir vos chaussures de randonnée, que les chaussures dites de marche d’approche permettent d’arriver au pied des voies, voire même d’effectuer de petites ascensions. Mais la chaussure d’alpinisme reste l’équipement indispensable pour les ascensions plus engagées, les randonnées en haute et très haute montagne, la pratique de la cascade de glace et les expéditions grand froid.
Quels paramètres étudier pour bien choisir ses chaussures d’alpinisme ?
L’appellation « chaussures d’alpinisme » cache en réalité plusieurs types de chaussures. Au Vieux Campeur nous distinguons trois grandes catégories, liées à des pratiques diverses : la chaussure de haute route, la chaussure d’ascension et la chaussure d’expédition alpine, qui se différencient selon leur rigidité, leur imperméabilité, leur confort et leur résistance.
Voici l’itinéraire que nous vous proposons pour choisir de bonnes chaussures d’alpinisme
(et leurs compléments) :
Anatomie et caractéristiques techniques des chaussures d’alpinisme
Étudier les différentes structures des chaussures d’alpi en fonction de leur utilisation.
Votre morphologie… enfin, surtout celle de vos pieds
Question confort, tout se joue à l’essayage : nos conseils pour vérifier que le modèle choisi est bien adapté à vos pieds.
Les crampons
Lesquels mettre dans votre sac et comment les choisir :
automatiques, semi-automatiques ou à lanières ?
Là encore, nous
ferons le tour de la question.
Les chaussures de haute montagne : à chaque pratique sa chaussure idéale
Nous l’avons vu en préambule, les chaussures de montagne sont scindées en 3 grandes familles : les chaussures de haute route pour les randonnées hors sentiers, en haute montagne ; les chaussures pour les ascensions estivales et hivernales et les chaussures d’expéditions alpines pour les ascensions en grand froid ou pour la cascade de glace.
Les caractéristiques techniques des chaussures de haute montagne
Les chaussures dites de « haute route » pour marcher hors des sentiers battus
Quand vous arrivez en altitude, il n’y a plus de chemins : vous marchez en terrain très escarpé, instable, au milieu des rochers… Même si les chaussures de trekking pourraient à première vue convenir, mieux vaut vous munir d’une paire de chaussures de haute montagne, appelées chaussures « haute route ».
Leurs caractéristiques :
- une hauteur de tige moyenne ou haute qui garantit un maintien important tant au niveau de la cheville que du pied, alliant parfaitement sécurité et liberté de mouvement,
- une semelle semi-rigide qui favorise une excellente accroche au sol tout en permettant un bon déroulé du pied,
- un système de laçage fiable présentant des crochets autobloquants (au moins en partie).
Les critères de choix :
- confort,
- stabilité,
- légèreté,
- polyvalence.
Le saviez-vous ?
L’expression « Haute Route » évoque d’emblée la mythique randonnée glaciaire, de col en col, entre Chamonix et Zermatt… Vous en rêvez ? Allez donc faire un tour dans notre rayon librairie, le topo-guide s’y trouve.
Les chaussures d’alpinisme estivales et hivernales pour vos ascensions en toutes saisons
Très similaires aux chaussures « haute route », les chaussures d’alpinisme pour l’ascension ont la particularité supplémentaire de présenter une semelle rigide afin de parfaitement s’adapter au port de crampons.
Les chaussures orientées purement alpinisme sont scindées en deux catégories : les classiques et les techniques. Si toutes les chaussures de haute montagne possèdent un crantage de semelle spécifique, parfaitement adapté à l’ascension alpine, la rigidité de la tige se choisit en fonction de votre pratique. En effet, un alpiniste occasionnel optera pour une chaussure d’alpinisme dite classique tandis qu’un alpiniste engagé choisira une chaussure technique, adaptée aux parcours difficiles avec des pentes à fortes inclinaisons.
Les critères de choix :
- rigidité,
- accroche,
- stabilité,
- confort.
Les chaussures d’expédition alpine et de cascade de glace pour le froid extrême
Pour la pratique de l’escalade de glace ou d’ascension en conditions extrêmes, optez pour des chaussures d’expédition, dédiées à une pratique en très haute altitude, en milieu très froid.
Les chaussures d’expé sont toutes munies d’une guêtre intégrée résistante et membranée afin de vous protéger efficacement du vent et de l’humidité.
Les critères de choix :
- imperméabilité,
- thermicité,
- précision
- confort.
Chaussures simples ou chaussures doubles, que choisir pour l’alpinisme ?
La grande majorité de notre gamme est constituée de chaussures « simples ».
Leurs avantages :
- Leur légèreté, ce qui vous fait gagner en agilité et surtout en volume, hors l’agilité et la précision en alpinisme sont des critères essentiels,
- Leur bonne isolation. Grâce aux technologies type Gore-Tex, Primaloft ou des structures en nids d’abeilles emmagasinant l’air, par exemple, on arrive en effet à avoir une isolation satisfaisante, même en haute altitude.
Néanmoins, même si le design des chaussures doubles semble un peu vieillissant, elles gardent quelques atouts irremplaçables :
1er atout du chausson amovible :
Apporter une thermicité supplémentaire à la chaussure. En
général ils sont conçus en feutre ou en synthétique isolant,
avec parfois des feuilles d’aluminium, ce qui ajoute une couche
de protection supplémentaire, donc aussi de l’air —le meilleur
isolant. Les chaussures doubles conservent donc toute leur
légitimité pour les expéditions en très haute altitude.
2ème atout :
La fonctionnalité : car
le chausson amovible peut se porter seul quand on est en bivouac
afin de concilier confort et chaleur.
3ème atout :
Le séchage du chausson
pour des sorties de plusieurs jours, la durée de vie de la
chaussure, l’hygiène : en contact quasi direct avec le pied, les
chaussons peuvent être soumis à rude épreuve (transpiration,
frottements). En les retirant des chaussures, on peut les faire
sécher (donc ils ne seront pas trop froids et encore moins gelés
au petit matin), parfois les laver après utilisation et sur
certains modèles, en commande spéciale, en racheter des
nouveaux.
Bref, les chaussures d’alpinisme doubles peuvent donc s’avérer beaucoup plus adaptées pour un usage professionnel ou les expéditions en conditions très froides.
Imperméabilité et thermicité des chaussures de haute montagne
Les chaussures de montagne, qu’elles soient destinées à un usage de marche, d’ascension ou d’expédition, sont toutes—à une ou deux exceptions près— imperméables et thermiques, les deux critères essentiels qui distinguent les chaussures d’alpi des chaussures de randonnée.
Assurer l’imperméabilité des chaussures de haute montagne : entre membrane, surbottes et guêtres
A la différence des chaussures de randonnée, les chaussures d’alpinisme sont quasiment toutes imperméables et respirantes grâce à des membranes de type Goretex, contrecollées sur la chaussure. Mais la respirabilité est tout aussi nécessaire que l’imperméabilité pour votre confort intérieur, la membrane ne peut donc jamais être complètement étanche. Tout l’enjeu est d’empêcher l’eau extérieure de rentrer tout en laissant la vapeur d’eau (votre transpiration) sortir. Cet échange à double sens finit, à la longue, par saturer.
Comment alors assurer l’étanchéité de votre chaussure d’alpinisme, quelle qu’elle soit ?
Grâce aux surbottes ou aux guêtres hautes. En plus d’améliorer la résistance à l’eau de votre chaussure, la surbotte et la guêtre haute sont de réels gages d’isolation thermique. Leurs constructions en matériaux résistants, coupe-vent et parfaitement imperméables en font les compléments essentiels de vos sorties en conditions hivernales.
Assurer thermicité des chaussures de haute montagne : revêtements et isolations
La plupart des chaussures d’alpinisme sont thermiques et peuvent résister à des températures jusqu’à -10°C, en moyenne.
Oui mais pour l’alpinisme estival, nous direz-vous ? Il ne faut pas oublier que les chaussures d’alpinisme, quelles qu’elles soient, sont destinées à une pratique en haute altitude… Or il fait rarement très chaud en haute montagne.
La vraie question à se poser est donc : comment faire lorsque vous êtes confrontés à des températures plus froides ? La réponse se trouve dans les technologies d’isolation qui composent les différentes chaussures : doublure thermique, semelles isolantes, feuilles d’aluminium ou structure qui emprisonne l’air… La surbotte ou la guêtre haute, par son efficacité contre le vent, constitue, elle aussi, une isolation thermique supplémentaire.
Mais ne l’oublions pas, l’une des pièces maîtresses d’une isolation adaptée, c’est la chaussette. En alpinisme, ce que l’on demande à une chaussette, c’est d’être chaude et respirante : chaussettes en laine, en fibres creuses voire doublées en ouate synthétique, Au Vieux Campeur vous présente ses gammes complètes de chaussettes pour l’alpinisme.
La morphologie de vos pieds mérite toute votre attention
Vous avez ciblé votre pratique, affiné votre recherche et
présélectionné quelques modèles de chaussures ?
Il est temps de
passer à l’étape cruciale de l’essayage.
Si vous nous suivez depuis quelques temps, vous n’êtes pas sans savoir que nous portons une attention toute particulière à votre confort dans une chaussure technique. Il est bien évident que rien n’est plus confortable qu’une bonne paire de baskets… mais pour des pratiques engagées, il faut parvenir à trouver LE compromis entre technicité et confort. Dans 90% des cas, une chaussure est jugée inconfortable sans que l’on ait vraiment cherché des solutions. Une chaussure qui vous fait mal aux pieds n’est pas nécessairement une chaussure de mauvaise qualité : elle peut être trop petite ou trop grande, trop serrée ou trop large ou tout simplement vous apporter un soutien plantaire insuffisant.
Qu’à cela ne tienne, Au Vieux Campeur, nous vous proposons des solutions !
La première solution (la meilleure en fait), consiste à choisir d’emblée la bonne pointure et la bonne forme de chaussures. Votre pied est unique, ne lui demandez pas de s’adapter à la chaussure, c’est l’inverse qui doit se produire.
Si vous ne voulez pas avoir mal aux pieds dans vos chaussures, choisissez-les en respectant ces quelques consignes :
- Laisser suffisamment de place à vos orteils.
- Veiller à ce que le bord interne de votre chaussure soit droit, sans déformation contre laquelle votre pied pourrait venir frotter désagréablement en marchant.
- Favoriser une chaussure à peine plus large que votre avant-pied.
- Prendre le soin de laisser 1 à 2 cm de marge à la longueur de votre chaussure afin de ne pas vous retrouver en butée à l’avant de votre chaussure.
- Marcher un peu avec vos chaussures afin de vérifier que votre pied est bien maintenu sans être comprimé.
La deuxième solution consiste à accessoiriser la chaussure pour l’adapter à votre pied, notamment au niveau du soutien de la voûte plantaire. Le rôle principal de la semelle est de soutenir votre pied afin qu’il reste bien en place dans la chaussure : rien de plus inconfortable qu’un pied qui s’affaisse.
Les semelles préformées non déformables corrigent efficacement le soutien de votre voûte plantaire. Au Vieux Campeur, nous vous en proposons de deux types :
Les semelles 3 Feet s’adaptent parfaitement aux différents types de voûte plantaire : les creuses (High), les moyennes (Mid) et les affaissées (Low). Le soutien plantaire apporté par les semelles 3 Feet permettent d’améliorer efficacement, en plus du confort, votre stabilité grâce à une meilleure répartition de vos appuis.
Les semelles Superfeet sont, quant à elles, plus ergonomiques et dotées d’un système stabilisateur. Leurs coupes au talon encapsulent le coussinet adipeux sous le talon et favorisent ainsi l’absorption des chocs. En conséquence, elles réduisent efficacement l’affaissement de votre pied pour vous permettre un meilleur amorti : vos articulations n’en seront que mieux protégées. Leurs déclinaisons en différents matériaux et volumes offrent un large choix en fonction de la morphologie de votre pied, du type de chaussures et de pratique.
Pour bien choisir vos semelles, il est essentiel d’analyser votre pied et votre foulée : avez-vous les pieds pronateurs ou supinateurs ? Pour le savoir, il vous suffit de regarder l’usure de vos chaussures actuelles. Si votre semelle de chaussure est usée à l’intérieur, votre pied est pronateur. Si l’extérieur de votre semelle est le plus usé, votre pied est supinateur.
Caractéristiques techniques et structure
des crampons
d’alpinisme
Les différents systèmes d’attache des crampons de haute montagne
Les crampons d’alpinisme sont des équipements indispensables au cours de vos ascensions alpines sur des surfaces enneigées et verglaçantes. Nous en distinguons trois sortes :
Les crampons classiques
(pour chaussures sans débords), ou crampons à lanières :
Les crampons à lanières sont ceux qui s’adaptent à une multitude de chaussures d’alpinisme, que leurs semelles soient rigides ou semi-rigides. Ils peuvent s’utiliser avec des chaussures de randonnée, plus souples que des chaussures d’alpi. Légers en fond de sac et faciles à enfiler, ils s’emmènent aisément partout. Il est conseillé d’utiliser ce type de crampons pour des courses classiques, peu engagées car le maintien de la chaussure a tout de même ses limites sur ce type de serrage.
Les crampons semi-automatiques
(pour chaussures à débords arrière) :
Les crampons semi-automatiques sont les plus utilisés par les pratiquants de haute montagne grâce à leur facilité d’enfilage. Ils sont dotés d’une sangle souple à l’avant et d’un système de fixation rapide à l’arrière. Simples et efficaces, ce type de crampons vous mènera jusqu’au sommet. En revanche, les crampons semi-automatiques s’adaptent uniquement sur une chaussure
Les crampons automatiques
(chaussures à débords avant/arrière) :
Les crampons automatiques sont plus techniques et plus exigeants puisqu’ils imposent des chaussures dédiées présentant un débord avant et arrière. A l’instar d’une fixation rapide, votre pied est immobilisé ce qui lui donne une grande précision lors de vos ascensions alpines engagées.
Les différentes pointes des crampons d’alpinisme
Tout aussi importantes que la semelle de vos chaussures de haute montagne, les pointes de vos crampons d’alpinisme sont un réel critère de choix. En effet, outre le système d’attache de votre crampon, les pointes sont un gage de stabilité. On distingue trois types de pointes, chacune d’entre elles étant destinée à un usage précis :
Les pointes plates
Elles s’utilisent de préférence dans la neige pour une utilisation alpine classique. En effet, ce type de pointes est le plus vulnérable en surface dure (glace et roche).
Les mono-pointes
Montées à l’avant du crampon, sont parfaites pour la cascade de glace ou sur des pentes très abruptes grâce à leur extrême précision.
Les pointes crantées
Elles sont quant à elles, sont très appréciées pour les courses glaciaires grâce à leur excellente pénétration dans la glace. Elles peuvent être utilisées en alpinisme traditionnel puisqu’elles sont rigides, stables et très résistantes à l’usure.
Le saviez-vous ?
Outre le type de pointes, le crampon d’alpinisme se caractérise surtout par son nombre de pointes. Crampons 10 pointes, 12 pointes, mono-pointes avant de 9 à 13 pointes… Nous retiendrons que plus un crampon possède de pointes, plus il est destiné à une pratique engagée.
En résumé, quels crampons choisir en fonction de votre pratique ?
Vous l’aurez compris ce sont vos chaussures d’alpinisme et votre pratique qui orienteront le choix de vos crampons d’alpinisme. Au Vieux Campeur vous propose un petit résumé pour facilement vous y retrouver :
- Vous pratiquez la randonnée glaciaire ? Ce qu’il vous faut : des crampons à lanières, adaptables sur vos chaussures de montagne semi-rigides voire souples. Légers, compacts et facilement transportables dans votre sac à dos, ils sont souvent composés de 10 pointes.
- Vous pratiquez l’alpinisme ? ce qu’il vous faut : des crampons semi-automatiques ou automatiques semi-rigides conçus, en général avec 12 pointes. Ils s’adapteront parfaitement à vos chaussures d’alpinisme avec semelle rigide.
- Vous pratiquez la cascade de glace ? Ce qu’il vous faut : des crampons semi-automatiques ou automatiques rigides pour un maintien solide et une excellente stabilité.
Le conseil du Vieux
pour assurer une longue durée de vie à vos crampons d’alpinisme, rincez-les à l’eau claire et séchez-les après chaque utilisation avant de les ranger dans un endroit sec. Cette méthode permet d’éviter le phénomène d’oxydation sur les parties métalliques de vos crampons. Suivez les conseils situés sur les notices d’utilisation concernant l’affutage et le limage de vos pointes.
Vous voilà maintenant à pied d’œuvre, ou presque…
N’oubliez pas
de nous envoyer des nouvelles de vos ascensions, en nous montrant
vos plus belles photos, par exemple, sur notre page Instagram
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