Cent ans d’aventures.
Alexandra David-Neel fut une femme exceptionnelle à plus d’un titre. On la connaît comme une aventurière pionnière, certainement la plus importante du XXe siècle, mais on sait moins qu’elle fut également cantatrice, journaliste, féministe engagée, orientaliste et bouddhiste.
Passionnée par l’Orient, toujours en mouvement, en voyage, elle sillonne l’Europe et l’Afrique du Nord, avant de partir pour l’Asie. Après plusieurs séjours en Inde, c’est au Sikkim qu’elle découvre le bouddhisme tibétain. Une escapade au-delà de la frontière défendue du Tibet la laisse au bord du ravissement. Elle se dit « ensorcelée ».
Expulsée par les Britanniques pour avoir transgressé les règles, elle n’aura de cesse de parvenir à ses fins. Accompagnée de celui qui deviendra son fils adoptif, le jeune Yongden, elle pérégrine plus de dix années durant, de l’Inde jusqu’en Chine, en passant par la Corée et le Japon.
En 1924, après un périple des plus périlleux, déguisée en mendiante tibétaine, elle accomplit un véritable exploit, qui la rend célèbre dans le monde entier : elle est la première Occidentale à entrer dans Lhassa, la capitale du Tibet alors interdite aux étrangers. Alexandra David-Neel était aussi une intellectuelle, attachée à la spiritualité, qui, jusqu’au bout, questionna la vie et la mort. L’écriture étant sa seconde passion, elle remplissait des carnets entiers à l’encre de Chine.
Jeanne Mascolo de Filippis a longuement étudié la vie d’Alexandra David-Neel. Elle a voyagé dans ses pas et livre à la fois un portrait intime et le récit de ce qu’a vu l’exploratrice, le tout illustré par de nombreux documents personnels et inédits et des photographies d’époque.